Mercredi 30 avril, je ne vais sur le terrain qu'en fin de journée car j'ai beaucoup à faire : les cueillettes, les confitures, gelées et sirops, le travail de bureau...
Je pense aux maçons qui doivent être en train de couler les murs du vide sanitaire... et vers midi, comme la météo l'avait prévu, il commence à pleuvoir, parfois très doucement, parfois en véritable rideau de pluie !
En allant à La Pierre le soir, je me dis qu'ils n'ont sans doute pas pu terminer leur travail...
Et ben non ! Ils sont toujours aussi formidables ! "Pluie et crachin n'arrêtent pas le Champsaurin !" (c'est un nouveau dicton que j'ai inventé pour eux !)
Non seulement ils ont fini de couler les murs, mais ils ont également amené les poutrelles, les hourdis et le grillage afin de pouvoir réaliser la dalle de compression dès vendredi après-midi, après avoir décoffré le matin...
En revanche, l'eau du ciel a encore mis le bazar sur le chantier : des poches d'eau se sont formées sur les bâches que j'avais posées sur les deux lots de menuiseries (car contrairement aux pièces de l'ossature, au niveau des portes et fenêtres, il y a des trous !) mais aussi de grosses flaques d'eau sur la plateforme, et d'énormes ornières dans le terrain mou entre la plateforme et le dispositif de préparation du béton... Heureusement que la météo a prévu du temps sec pour la fin de semaine !
Jeudi 1er mai, c'est la fête du travail, c'est aussi l'ascension, deux bonnes raisons pour n'avoir personne sur le chantier... Je vais au marché annuel des potiers à La Fare (St Bonnet), où j'achète un très joli lavabo rond en grès émaillé bleu pour 40 euros. Il s'agit d'une "fin de série" bradée, et si je veux en commander d'autres, c'est possible mais ça coûtera au moins 100 euros pièce ! Je ne sais pas encore si tous les lavabos du Chalet Tournesol seront des pièces uniques comme celle-là !
Je continue mes cueillettes et mes gelées et sirop de pissenlits, je travaille à la maison et vers 18 h, je vais à La Pierre avec l'intention de finir d'évacuer l'eau stagnant sur la plateforme avant que les maçons ne recouvrent celle-ci de la dalle.
Surprise ! Le père Noël est passé ! il a démonté tous les coffrages ! Mr Blanc m'avait dit que cette opération prenait une demi-journée, donc le père Noël nous a fait gagner une demi-journée sur le timing du chantier, qui commence à rattraper un peu son retard !
Merci père Noël Blanc !
Donc j'essaie de retirer un maximum d'eau du sol de notre vide sanitaire... pendant près de 2 heures, patiemment, avec mon seau, ma pelle et ma balayette, je râcle et je jette l'eau à l'extérieur, et j'essaie de colmater avec de l'argile deux petites infiltrations: en effet, sur le bord externe du mur sud, il y a une stagnation d'eau, et comme j'en rajoute un peu en jetant le contenu de mon seau au loin (mais il y en a une partie qui coule en bas de la tranchée), un peu d'eau s'infiltre à deux endroits à l'intérieur du vide sanitaire, par un petit trou dans le béton au niveau d'une pièce en métal de maintien du coffrage et qui est restée en place.
J'espère que le peu d'eau resté en place s'évaporera avec le temps une fois la plateforme recouverte par la dalle... C'est pas qu'on compte organiser des bals tous les soirs dans le vide sanitaire, mais ça sera quand même plus confortable si c'est sec quand on doit intervenir là-dessous !
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