Vendredi 25 avril vers 14h, voici venir le camion avec notre annexe !
France-Carpatia, la société qui nous vend l'ossature et assure l'organisation du transport et du montage, nous avait demandé de vérifier qu'un semi-remorque pouvait accéder au terrain, moyennant quoi les 4 monteurs pouvaient, en 6 à 8 h, décharger manuellement.
Nous n'étions pas sûrs que le camion puisse manoeuvrer, notamment pour se retourner, dans les petites rues de la Pierre, mais des gens avisés à qui nous avions posé la question nous avaient dit que, bien que ça soit un peu juste, si le chauffeur était un peu doué, il s'en sortirait...
Mais bigre ! c'est qu'il est long et lourd l'animal ! Plus de 17 mètres et un bon 45 tonnes !
Il tente un demi-tour au carrefour situé à une petite cinquantaine de mètres de l'entrée du terrain (car plus loin dans le hameau ça ne sera pas possible)... Mais son poids le gêne, l'arrière du camion touche un poteau électrique, et après plusieurs essais infructueux on abandonne...
On va voir avec le chauffeur au bout du hameau pour vérifier qu'il n'y a vraiment aucune solution... Non ! "Alors madame il va falloir qu'on décharge au bord de la route et que vous fassiez venir un engin pour transférer tout ça sur le terrain..."
Mais nous sommes vendredi, et il est 15 h !
Et là, je tente le tout pour le tout, j'appelle monsieur Blanc et lui demande s'il peut venir faire le transfert avec son "manitou" resté sur le terrain...
Mr Blanc est vraiment un homme providentiel ! Et son manitou aussi !
Il termine son chantier et sera là dans une heure. Pendant ce temps-là, je m'occupe de fabriquer un panneau de déviation à poser au carrefour précédent (car le camion barre la route) et d'aller chercher aux services techniques d'autres panneaux "travaux" etc... (le technicien ne travaille pas cet après-midi mais il est venu exprès au local technique pour me donner les panneaux...).
Je cours aussi à la maison chercher des bières (Mr Blanc n'a même pas eu le temps d'en boire une car il doit se dépêcher pour aller à une réunion à Gap !).
Bravo Mr Blanc ! Une fois de plus il a montré sa capacité à tout faire pour m'aider à résoudre mes problèmes !
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Donc, arrivé à 16h, il saute dans son engin et commence le déchargement.
Certains lots de bois font 6 mètres de long et sont si lourds que le manitou fait mine de basculer, Mr Blanc fait la grimace !
Le manitou effectue une sorte de gymkana dans la chicane qui sépare le carrefour et l'entrée du terrain : il faut lever les bras pour faire passer le chargement de 6 m de long par dessus le mur et la haie du voisin à gauche, puis le bas de la toiture du four banal à droite...
En une bonne heure, le boulot est fait... Y'en a qui sont bien contents, ce sont les 4 monteurs !
Ils ont échappé à 8 heures de déchargement ! En roumain, en français, tous remercient Mr Blanc !
Les monteurs avaient commencé à décharger les portes et les fenêtres en attendant Mr Blanc. Ils finissent d'acheminer sur le terrain les quelques éléments de construction restés près du camion qui, maintenant qu'il est vide, se sent beaucoup plus léger et manoeuvre sans problème pour se retourner et repartir.
Tout n'est pas bâché correctement, je vais donc acheter de la bâche demain, au cas où la pluie reviendrait la semaine prochaine !
Les monteurs ont l'air d'apprécier l'endroit... Ils regardent la plateforme d'un air dépité et me disent "Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On rentre en Roumanie ?" France-Carpatia va être obligé de les envoyer sur un autre chantier du côté de Grenoble et ça ne l'arrange pas bien sûr !Si la pluie ne revient pas perturber tout ça, Mr Blanc estime qu'ils pourront attaquer le montage au mieux mardi 6, et au pire lundi 12 !
Lundi, pas de maçon sur le chantier cause formation annuelle obligatoire pour tous les ouvriers... Pas de regret, il pleut de la mi-journée à la nuit...
Mr Blanc a prévu les réservations pour le passage des fluides et pour un passage d'homme entre les différentes "pièces" du vide sanitaire.
Avant de partir, ils installent le dispositif qui leur permettra de préparer le béton pour le couler ensuite dans le coffrage.
Depuis quelques jours, nos voisines les vaches passent quelques heures dans leur pâture entre les deux traites. Elles observent le remue-ménage dans cette partie de "leur" pâture à laquelle elles avaient accès jusqu'en octobre dernier, et qui maintenant n'est plus à elles ! Que vont-elles penser de notre gros champignon qui va pousser de l'autre côté de leur clôture à partir de fin juin ?
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